Le grand plan se fait toujours attendre

Les quelques mesures annoncées par le secrétaire d’État Gabriel Attal sont loin de pouvoir constituer le grand plan pour la vie associative souhaité par le Président de la République à l’issue du Grand débat national. Le Mouvement associatif rappelle à cette occasion les engagements pris pour cela. Il formule également des propositions pour les concrétiser.

Gabriel Attal a confirmé vendredi dernier les annonces faites depuis plusieurs mois aux acteurs associatifs dans le cadre de sa feuille de route pour la politique de vie associative. Une partie de crédits étaient d’ailleurs, déjà attendus dès 2019. Le Mouvement associatif prend donc acte de la confirmation de ces engagements, et de leur inscription dans le prochain projet de loi de Finances, mais ne peut que regretter qu’aucune autre avancée significative n’ait encore vu le jour.

Pourtant, le Président de la République lui-même a fait état, lors de sa conférence de presse du 25 avril dernier, à l’issue du Grand débat national, de sa volonté que « le gouvernement bâtisse une politique beaucoup plus ambitieuse pour accompagner [les] associations ». Pour Le Mouvement associatif, ce plan doit densifier la feuille de route du gouvernement déjà engagée ; en adressant en particulier, et de façon articulée, les questions de soutien au développement et à la pérennisation des projets associatifs, de formation des bénévoles et de soutien à l’engagement volontaire notamment via le service civique, d’accompagnement des associations face aux transformations de leur environnement et pour la diversification de leurs ressources financières. Il doit être chiffré et construit de façon lisible dans une perspective pluri-annuelle.

Le Mouvement associatif formule ainsi des propositions concrètes pour faire du Fonds de Développement de la Vie Associative (FDVA) un véritable outil de la politique publique de soutien à la vie associative, en portant ses crédits à 230 millions à horizon 2022, pour répondre concrètement aux enjeux d’accompagnement, de formation et de soutien au développement de projets des associations sur tout le territoire. Dans le cadre du projet de loi de finances 2020, c’est a minima un doublement du budget actuel qui est nécessaire.

En matière d’emploi, c’est une politique volontariste de soutien et de pérennisation des projets associatifs que nous proposons, au travers d’un dispositif permettant le soutien sur trois ans à la création et à la pérennisation d’un emploi, sous une forme dégressive avec un soutien initial à hauteur de 80% du SMIC. Le financement de ce dispositif pourrait être assuré par le report de l’enveloppe non consommée des Parcours Emplois Compétences dont tous conviennent qu’ils ne sont que très partiellement adaptés à leur cible. Sur la base du budget 2018, avec une enveloppe non consommée de 75 millions d’euros, ce sont 5000 postes qui pourraient ainsi être soutenus dès 2020.

Source : communiqué de presse du Mouvement associatif