La culture et l’ESS font bon ménage pour inaugurer la 13e édition du mois de l’ESS

« La culture c’est la vie, elle ne peut pas être absente de l’ESS. Nos enjeux ne sont pas seulement économiques. Nous avons une richesse, une diversité, un ancrage sur les territoires. Cette journée symbolique marque notre volonté de faire ensemble », précise Yannick Gallien, vice-président de la Cress Paca.
Michèle Trégan, conseillère régionale déléguée à l’emploi et à l’économie sociale et solidaire, a rappelé, avec émotion, les actions de la Région en faveur de l’économie sociale et solidaire durant ses 12 ans d’élue régionale. « Ce secteur est indispensable à l’avenir de notre région. Nous avons travaillé en étroite concertation. Il est important de pouvoir continuer ces actions en faveur de l’ESS avec la prochaine équipe régionale », indique-t-elle.Témoin de cette matinée d’échanges, Denis Stokkink, président de l’European think and do tank, pour la solidarité, a fait un tour d’horizon des pratiques culturelles en Europe notant un rapprochement avec l’ESS depuis une dizaine d’années. Quatre défis interagissent et rassemblent ces deux secteurs au poids économique équivalent (5 % du PIB pour la culture et 8 % du PIB pour l’ESS) :
– Fédérer des initiatives croisées d’un même territoire
– Créer des entreprises de l’ESS dans le secteur culturel
– Augmenter la visibilité des projets culturels à finalité sociale
– Moderniser l’image de l’ESS en s’ouvrant à des initiatives culturelles

Il n’a pas hésité à parler de marketing ESS et de l’enjeu transversal au cœur des politiques publiques d’emploi, d’économie et d’innovation.
Avant les quatre temps d’échanges (gouvernance, représentation, financement, accompagnement), Sam Khebizi, directeur des Têtes de l’art et administrateur de la Cress paca a détaillé les chiffres de l’enquête réalisée auprès d’une centaine d’acteurs culturels de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
« Il est important de comprendre pour agir. Si les structures culturelles, représentant différentes filières, ne sont pas familières des instances de représentation de l’ESS en Paca, à 59 %, elles pensent qui est nécessaire d’avoir un lien fort avec elles, à 68 %, et souhaiteraient être représentées, à 51 %. 94 % d’entre elles coopèrent avec des acteurs de leur territoire et 72 % aimeraient un soutien pour diversifier leurs ressources financières. Cette rencontre d’aujourd’hui est un signe fort pour se connaître et faire évoluer des projets communs», explique-t-il.
Après trois heures d’échanges constructifs autour de la créativité, de l’innovation, de l’anticipation, des financements hybrides, des besoins d’accompagnement et de coordination des dispositifs, de gouvernance, les acteurs de l’ESS et de la culture sont au cœur de la transformation sociale. Des idées ont émergé. Leur finalité va au-delà de l’économie, elle tisse un lien au territoire très fort.

crédit photo : Isabelle Cambos