Les associations des Hautes-Alpes se déclarent en état d’alerte

Le désengagement de l’Etat et des collectivités met en danger l’équilibre économique des structures associatives. Services aux populations, action sociale, sport, culture, insertion, loisirs, prévention, développement local… les secteurs sont touchés dans leur ensemble par cette logique. Cette baisse des financements publics apparait d’autant plus insupportable qu’elle intervient dans un territoire de montagne rural sur lequel les emplois associatifs représentent 10 % de l’emploi local.

Les associations sont un poumon économique du département. Elles sont un vecteur de lien social, elles défendent une vision collective et solidaire du développement territorial. Leur action dépend en grande partie des financements publics car elles inscrivent leurs activités dans l’intérêt général. Fortement implantées dans les Hautes Alpes, elles ont toujours contribué au développement des territoires ainsi qu’à l’installation et au maintien des populations.

Les représentants associatifs haut-alpins se déclarent donc dès aujourd’hui en état d’alerte dès le 1er septembre 2016 et jusqu’au 1er mars 2017, pour sensibiliser sur cette situation.Ils appellent l’ensemble des acteurs associatifs du département à se mobiliser et à développer des initiatives visant à valoriser leurs actions.

Une conférence de presse aura lieu le

jeudi 1er septembre à 11h30
au siège de l’Union départementale de l’économie sociale et solidaire,
8 avenue Lesdiguières à Gap

Par ailleurs, un travail a été engagé pour décliner la « Charte d’engagements réciproques », signée au niveau national le 14 février 2014 entre l’Etat, le Mouvement associatif, l’Association des maires de France, l’Assemblée des départements de France, l’Association des régions de France, les Maires des grandes villes et le Réseau des collectivités territoriales pour une économie solidaire. Cet accord a pour objectif une meilleure reconnaissance des associations et un renforcement de leurs relations partenariales avec l’Etat et les collectivités territoriales dans la poursuite de l’intérêt général.

Jean-Claude EYRAUD, Président de l’Udess 05