Publication de l’INSEE : Repères sur le monde associatif
- 12% des associations ont des salariés, souvent un ou deux
« Neuf associations sur dix fonctionnent sans salarié », titre la publication. Plus exactement, sur les 1,3 million d’associations actives en 2013, 161.000 employaient des salariés, soit 12% du total. La présence de salariés est fortement liée au domaine d’activité. Ainsi 83% des 5.100 associations d’hébergement social ou médico-social en comptent. Les associations employeuses sont relativement nombreuses dans l’action sociale, l’enseignement et la gestion de services économiques (entre 20 et 30%).
Dans d’autres domaines, comme le sport et les loisirs, les associations pèsent relativement moins lourd – respectivement 12% et 4% – mais sur des effectifs plus importants – respectivement 307.500 et 281.300 associations.
Plus de la moitié des associations employeuses ont seulement un ou deux salariés. « Au total, fin 2013, les associations s’appuient sur 1,9 million d’emplois salariés, un même salarié pouvant occuper plusieurs emplois. » Là encore, le nombre d’emplois est lié au domaine d’activité.
L’action sociale, l’hébergement social et médico-social et la santé regroupent ensemble 60% des emplois salariés, « alors qu’ils ne représentent que 21% des associations employeuses ». La moitié des emplois associatifs sont à temps partiel, le recours au temps partiel atteignant 70% dans les domaines du sport et de la culture.
- 23 millions de participations bénévoles dans des associations en 2013
En dehors de leurs salariés, 4% des associations « recourent à des intérimaires ou des volontaires du service civique » – cette catégorie commune est étonnante, les intérimaires pouvant davantage être associés aux salariés et les volontaires du service civique aux bénévoles. En outre, 17% des associations s’appuient sur « d’autres travailleurs comme des stagiaires » et « 13% bénéficient de personnels mis à disposition par d’autres organismes publics ou privés », en particulier dans les secteurs de l’enseignement et de la formation.
Surtout, « la quasi-totalité des associations recourt au bénévolat ». 23 millions de « participations bénévoles » étaient recensées en 2013, « dont 21% dans les associations employeuses ». En tout, « le nombre d’heures bénévoles correspondrait à 467.000 emplois en équivalent temps plein dans les associations non employeuses et 213.000 dans les associations employeuses, soit 15% du volume de travail des salariés de ces dernières ». Ce sont les associations sportives qui s’appuient le plus sur des bénévoles.
- La première ressource des associations : les recettes d’activités privées
En 2013, les ressources des associations s’élevaient à 104 milliards d’euros et étaient, sans surprise, concentrées à hauteur de 90% dans les associations employeuses. « Les structures budgétaires diffèrent fortement selon que l’association est employeuse ou non. » En effet, « les cotisations des adhérents ne contribuent que pour 8% au budget des associations employeuses, mais pour 35% à celui des non-employeuses ».
A l’inverse, « pour les recettes d’activités publiques, ces proportions sont de 30% et 4% ». Les associations employeuses reçoivent également davantage de subventions publiques que les non employeuses, mais moins de dons privés. Toutefois, avec ou sans salarié, les associations ont pour première ressource les recettes d’activités privées (autour de 33% de leur budget).
Le volume et la structure de ces ressources varient cependant aussi selon les secteurs. Les trois domaines employant le plus de salariés – l’hébergement social ou médico-social, la santé et l’action sociale – détiennent la moitié des ressources associatives. Et « leur premier mode de financement provient de recettes d’activités publiques (respectivement 61%, 47% et 36%) ».
Alors que les associations culturelles vivent d’abord des subventions publiques, les associations de gestion et de services économiques et les associations de loisirs sont financées pour moitié par des recettes d’activités privées. Les associations sportives et de défense de causes comptent à la fois sur ces recettes d’activités privées et sur les cotisations de leurs adhérents.