L’ESS, un objet politique non identifié ?

Le 28 Janvier 2016 au forum de l’ESS au Parlement européen à Bruxelles,  le Réseau intercontinental de promotion de l’ESS (Ripess Europe) entend porter une vision transformatrice de l’ESS pour un changement de paradigme et d’imaginaire économique.

 

Le premier forum européen de l’ESS est organisé par le groupe parlementaire européen GUE/NGL.

Il vise à promouvoir l’échange d’expériences entre les différentes initiatives de l’ESS en Europe, en soulignant les problèmes rencontrés par le secteur, ainsi que son potentiel dans la lutte contre les effets de la crise. Des actions spécifiques d’impact politique seront proposées pour favoriser la consolidation et l’expansion de l’ESS au sein de l’UE.

 

Extrait du communiqué du Ripess Europe.

« Le Ripess Europe n’est pas affilié à un parti politique et construit toutes les alliances possibles avec les forces de progrès qui contribuent à apporter des réponses concrètes aux enjeux sociétaux du moment. Ces derniers prennent des dimensions extrêmes en ce moment. Urgences écologique, migratoire, financière, sociale… dont les traitements administrés par les gouvernements à tous les niveaux sont rarement à la hauteur des maux dont souffrent directement des citoyen-ne-s (chômage, pauvreté, mal-être, persécutions, pollutions …).

Ripess Europe

L’ESS qui prétend répondre à ces souffrances peine également à apparaître comme une réponse globale positive. Elle est encore moins perçue comme un concept mobilisateur de résistance et porteur d’alternatives, ce qui est normal parce qu’elle ne construit pas de message politique clairement identifié en ce sens. Pourtant historiquement les structures de l’ESS se sont fondées d’emblée comme mouvement associant

  • une pluralité d’initiatives et de pratiques en une constellation très diverse organisée en réseaux avec de multiples formes d’inter-coopérations ;

  • l’émancipation des travailleurs et des travailleuses, l’organisation collective des citoyen-ne-s, une répartition plus juste des richesses, des managements démocratiques et plus récemment des solidarités avec les chômeurs, le respect de l’environnement ou l’équité Nord/Sud. Elles portent donc un projet global de transformation sociale.

Qu’en est-il aujourd’hui ? A force de courir après la banalisation de son image (« nous sommes des entreprises comme les autres »), une partie des entreprises de l’ESS a fini par diluer son projet politique fondateur dans le marché. Ainsi, il ne faut pas s’étonner des confusions sémantiques répétées entre ESS, entreprises sociales, social business … qui sont le reflet de nos propres errements et du manque de clarté de nos positionnements. (…) »

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Source : Ripess Europe