S’engager, ça rend optimiste!

Plusieurs études récentes ont montré que les entrepreneurs sociaux et les militants étaient mieux dans leurs baskets et plus confiants pour l’avenir…

Aider les autres participe à notre bonheur. Mais est-on également plus optimiste quand on essaie soi-même de faire bouger les choses ? Visiblement, passer à l’action fait voir l’avenir en rose.

C’est ce qui ressort notamment de l’étude réalisée par BVA et Place to B sur les Français et l’information sur le climat : ceux qui sont le plus optimistes quant à une potentielle solution trouvée à l’issue de la COP 21, la conférence de l’ONU sur les changements climatiques, sont aussi ceux qui sont les plus engagés. « C’est un peu comme si l’action entraînait l’optimisme », souligne Régis Olagne, directeur de clientèle à l’institut de sondages BVA.

Aider les sans-abris, soutenir des projets solidaires, lancer son entreprise sociale ou encore se mobiliser en ligne : les possibilités sont multiples, mais les résultats similaires. « Les personnes engagées sont optimistes quant à la capacité à trouver une solution, car ils participent eux-mêmes au changement ! », poursuit Régis Olagne. « C’est sans doute aussi pour ça qu’ils continuent à faire des choses, sinon ils auraient déjà abandonné ! », s’amuse-t-il.

L’impression de pouvoir changer le monde

A travers les études qu’il a déjà dirigées, il constate plusieurs seuils d’engagement. Le niveau le plus basique, c’est l’éco-geste. Ensuite, on passe à une action plus structurée, puis à la prise de conscience plus « macro », où on ne se concentre plus sur une seule problématique. Et enfin, à la volonté d’entraîner les autres dans son engagement. « L’action est de plus en plus impliquante, animée par l’idée que cela sert à quelque chose. On a l’impression qu’on consolide, qu’on accélère et surtout que cela sert à tout le monde ».

Dès les stades intermédiaires, les personnes engagées sont souvent entourées de personnes qui ont des implications similaires et portent le même espoir et le même optimisme, « ce qui contribue à renforcer ce sentiment », poursuit Régis Olagne. Un « effet colibri » selon lequel une somme de petites actions peut provoquer des changements profonds, durables et surtout positifs.

Sans oublier qu’en s’engageant, on est de plus en plus impliqué dans la gouvernance (au sein d’une association, par exemple). En prenant des décisions, on prend conscience de son propre pouvoir à changer les choses.

Les entrepreneurs sociaux, plus confiants

Du côté des entrepreneurs sociaux, dont l’engagement est quotidien, dans le travail, la tendance est similaire. Selon le baromètre sur le moral des entrepreneurs sociaux, « les entrepreneurs sociaux sont particulièrement enthousiastes pour l’avenir ».

Un constat qui concerne notamment l’avenir de leurs propres structures : 86% des entrepreneurs sociaux prédisent en effet de la croissance pour leur entreprise dans l’année en court, contre 34% des entrepreneurs en général. Dans le même élan, la création d’emplois est plus dynamique dans les structures d’utilité sociale. Mais de manière générale, les entrepreneurs sociaux se disent aussi plus confiants sur l’avenir de l’économie française et mondiale.

 
Source : Say Yess