C’est quoi, l’économie circulaire?

Et si, au lieu de jeter, on réparait, recyclait, réutilisait ? L’économie circulaire propose de repenser nos modes de production et de consommation quotidiens afin d’optimiser les ressources et de limiter les déchets. Say Yess a réalisé une infographie inédite pour en comprendre tous les rouages…

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Pourquoi s’intéresse-t-on à l’économie circulaire ?

L’économie traditionnelle fonctionne généralement de manière linéaire : on utilise des ressources pour fabriquer un produit, on le consomme puis on le jette. Or, ces ressources ne sont pas illimitées… et le fait de jeter génère des déchets coûteux, à terme, pour la société.

Rien qu’en 2007, l’OCDE estime que l’économie mondiale a consommé 60 milliards de tonnes de ressources naturelles… soit 65% de plus qu’en 1980. La tendance continue à la hausse, avec la croissance économique et l’accroissement de la population.

L’économie circulaire propose de repenser ce schéma linéaire pour le transformer en cycle. En recyclant, en réutilisant et en repensant toute la chaîne de production.

 

Comment ça marche ?

>> Pour comprendre les rouages de l’économie circulaire en quelques clics, cliquez ici.

© Say Yess / Avise

Pour caricaturer un peu, l’idée c’est qu’un déchet peut devenir la matière première d’un nouveau produit. Tout ça est pensé en amont, afin d’organiser au mieux les cycles de production et limiter le gaspillage énergétique. On peut ainsi rapprocher l’économie circulaire des systèmes naturels qui fonctionnent en boucle, comme le cycle de l’eau ou la photosynthèse. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », aurait dit le chimiste Lavoisier.

On agit sur le cycle de vie d’un produit via quatre étapes-clés : en produisant et concevant durablement les produits (ce qu’on appelle l’éco-conception), en consommant autrement (en privilégiant le partage, par exemple), en redonnant vie au produit (la réparation) et en redonnant vie à la matière (le recyclage).

 

Mais qu’est-ce que l’économie de fonctionnalité dans tout ça ?

On rattache généralement l’économie de fonctionnalité à l’économie circulaire. Ce concept intervient dans l’étape « consommer autrement » : on achète le service au lieu du bien, en utilisant des vélos ou des voitures en libre-service dans les grandes villes, par exemple. Ou en louant des photocopieurs au lieu d’en acheter si on est une entreprise.

Le fournisseur de services gère l’entretien (et le recyclage) des machines. Du coup, en général, il a plutôt intérêt à limiter l’obsolescence programmée et a avoir des machines qui durent !

Qu’est-ce qui existe déjà chez nous ?

L’économie circulaire n’est pas nouvelle, on ré-utilise et réemploie depuis des siècles, notamment dans les classes les plus populaires (à l’image des biffins depuis plus de deux siècles ou d’Emmaüs créé il y a 60 ans). Ce qui est nouveau, c’est que de nombreux acteurs, publics comme privés, s’en emparent.

En France, depuis le Grenelle de l’environnement lancé en 2007, on s’intéresse de plus en plus à l’économie circulaire ! On la retrouve dans certaines initiatives bien connues, que ce soit le réemploi d’électroménager (avec le réseau Envie ), de meubles (avec les recycleries) ou encore dans le recyclage de vêtements (avec le Relais).

De petites structures s’y mettent aussi, à l’image de l’association Dynamo qui propose de réparer les vélos ou de Soul Custom qui restaure des meubles, leur donnant ainsi une seconde vie. Mais le secteur de l’économie sociale et solidaire n’est pas le seul à appliquer ces principes : de grands groupes s’y mettent aussi.

Source : Say yess